Journal de bord d'un séminariste en Terre Sainte
Courir pour le Christ

Thérèse, comme saint Paul (Ph 3, 7-14), comprend la vie chrétienne comme une course. Courir, parce qu’on aime avec passion Celui qui à la fois accompagne la course et en est le but. Et pour courir vite, il faut être léger : c’est l’invitation à certains détachements que Jésus nous fait entendre. Pour un amour plus beau, plus grand.
« La science d’Amour. Ah oui ! cette parole résonne doucement à l’oreille de mon âme, je ne désire que cette science-là, pour elle, ayant donné toutes mes richesses, j’estime comme l’épouse des sacrés cantiques n’avoir rien donné… Je comprends si bien qu’il n’y a que l’amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j’ambitionne » (LT 196)
« Elle me fit remarquer que le propre de l’amour était de sacrifier tout, de donner à tort et à travers, de gaspiller, d’anéantir l’espérance même des fruits, d’agir avec folie, d’être prodigue à l’excès, de ne jamais calculer. Oh ! l’heureuse insouciance, heureuse ivresse de l’amour, dit-elle ! L’amour donne tout et se confie ! Mais, bien souvent, nous ne donnons qu’après délibération, nous hésitons à sacrifier nos intérêts temporels et spirituels. Ce n’est pas l’amour cela ! L’amour est aveugle, c’est un torrent qui ne laisse rien sur son passage ! » (CSG p.62)
Pour gagner le Christ, il faut élaguer ce qui encombre notre vie, notre cœur surtout. Mais ce n’est que le premier pas. Le cœur doit se donner et pour cela, entrer dans la lutte avec détermination, avec folie !
« Jésus ! Que je ne cherche et ne trouve jamais que toi seul, que les créatures ne soient rien pour moi et que je ne sois rien pour elles mais toi Jésus sois tout !… Que les choses de la terre ne puissent jamais troubler mon âme que rien ne trouble ma paix, Jésus je ne te demande que la paix, et aussi l’amour, l’amour infini sans limite autre que toi, l’amour qui ne soit plus moi mais toi mon Jésus. » (Prière 2)
« J’ai pensé aujourd’hui à ma vie passée, à l’acte de courage que j’avais fait autrefois à Noël et la louange adressée à Judith m’est revenue à la mémoire : » Vous avez agi avec un courage viril et votre cœur s’est fortifié. « Bien des âmes disent : Mais je n’ai pas la force d’accomplir tel sacrifice. Qu’elles fassent donc ce que j’ai fait : un grand effort. Le bon Dieu ne refuse jamais cette première grâce qui donne le courage d’agir ; après cela le cœur se fortifie et l’on va de victoire en victoire. » (DE 8 août 3)
« Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. »
C’est par ces mots que notre Pape François débute son interview publiée ces jours-ci dans les Revues culturelles jésuites. Dans ce long dialogue avec un confrère jésuite, le Pape répond simplement et sans réserve. Il évoque son parcours, sa vocation. Ses choix de vie.
Nous découvrons au fil de l’entretien ce qui l’anime. Ses projets. Son ambition pour une Église accueillante, miséricordieuse, missionnaire. Sa vision actuelle de la Compagnie de Jésus et de sa spiritualité dans laquelle il puise beaucoup pour son ministère pétrinien.
Il répond par les termes de « discernement » et de « sentir avec l’Église » aux questions sur les réformes à venir, sur sa manière d’envisager la gouvernance de la barque de Saint-Pierre. Les médias attendent des « scoops », du sensationnel, tandis qu’il explique que l’Église doit d’abord prendre soin de l’homme malade, blessé par les maux de la vie. Seulement dans un second temps, la pensée de l’Eglise pourra être exprimée.
Cela rejoint ce qu’il exprime dans les dernières pages de son interview où il invite chacun à «&nbs;chercher et trouver Dieu en toutes choses ». Reprenant un des fondements de la spiritualité de St Ignace de Loyola, il explique qu’il nous faut « ouvrir [notre] sensibilité spirituelle plutôt que de mettre en œuvre une approche purement empirique. Il faut une attitude contemplative : sentir que l’on va par un bon chemin de compréhension et d’affection à l’égard des choses et des situations. Le signe en est celui d’une paix profonde, d’une consolation spirituelle, de l’amour de Dieu et de toutes les choses en Dieu ».
Il poursuit : « L’attitude correcte est celle de saint Augustin : chercher Dieu pour le trouver et le trouver pour le chercher toujours. Souvent on le cherche à tâtons, comme on peut le lire dans de nombreux passages bibliques. C’est l’expérience des Pères de la foi qui sont nos modèles. Il faut relire le chapitre 11 de la Lettre aux Hébreux. Abraham part sans savoir où il va, guidé par la foi. Tous nos ancêtres dans la foi sont morts en ayant aperçu les bonnes promesses mais de loin… Notre vie ne nous est pas donnée comme un livret d’opéra où tout est écrit ; elle consiste à marcher, cheminer, agir, chercher, voir… On doit entrer dans l’aventure de la recherche, de la rencontre, et se laisser chercher et rencontrer par Dieu. C’est pourquoi Dieu est premier, Dieu est toujours premier, Dieu nous précède. Dieu est un peu comme la fleur d’amandier, qui fleurit toujours en premier ».
Cette interview est disponible auprès de la revue Études (noOct 2013) ou sur internet sur le site web de la revue.
Réjouissez-vous avec moi !
Cette invitation est déclamée à 3 reprises dans l’Évangile du retour du fils prodigue (Luc 15) que nous lisons ce dimanche. Mais je ne suis pas certain que nous l’entendions bien … car dès que l’on parle du péché, combien d’entre nous se bouchent les oreilles ?
Le retour du fils provoque une immense joie chez le Père. Il veut festoyer avec toute sa maison ! Il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit disons-nous. Car l’éloignement du pécheur n’est pas seulement rupture avec Dieu mais aussi source d’espérance pour Dieu même. Le Père guette le fils. Patiemment chaque jour, il regarde au loin pour déceler son retour. Espérance du Père… quand nous, nous voudrions n’entendre que faute, mauvaise vie…
Le Père regarde au loin, plus loin. Le retour dit la conversion déjà entamée. Plus besoin de tout confesser, le retour est signe d’un évènement plus grand : la joie de voir son fils vivant. Vivant, c’est-à-dire, vivre du seul bien qu’il lui reste, et qui est l’unique héritage hors de prix finalement : être fils du Père.
Notre conversion produit de la joie en Dieu si elle est reconnaissance de ce bien précieux donné. Jamais retiré. Telle Marie qui est pleinement fille et dorénavant mère. Cela devrait être aussi pour nous un motif d’exultation. Une exultation, et un magnificat qui disent l’essentiel : « Béni soit le nom glorieux de Dieu » !
Prière pour la Paix en Syrie
Ci-dessous le message du responsable de la Pastorale familiale concernant la journée de prière ce samedi 7 :
À toutes les familles,
Chers amis,
L’invitation du Pape François à une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie et pour toutes les nations frappées par le drame de la guerre, mérite d’être accueillie avec beaucoup de sérieux, et requiert de la part de tous un réel engagement.Les images qui ont fait le tour du monde, et les nouvelles tragiques qui nous parviennent, interpellent notre cœur, notre intelligence et notre foi. C’est pour cela que je vous invite à accueillir cette proposition du Pape à vivre, depuis chez vous, dans le jeûne et la prière.
Chers parents, n’ayez pas peur de proposer à vos enfants un repas simple et sobre, ça sera pour vous l’occasion de leur expliquer ce qui se passe à travers le monde, et pourquoi tous ces évènements tragiques ne peuvent pas nous laisser indifférents.
Alors que se succèdent quotidiennement des actes de violence, n’oubliez pas de transmettre l’espérance de la paix offerte par le Christ Ressuscité qui a réconcilié le monde, non pas par des gestes de violence et de vengeance, mais par le don de soi.
N’oubliez pas d’inviter les grands-parents et les personnes âgées à ce repas pauvre en nourriture mais riche en parole ; si l’un d’entre eux a fait l’expérience de la guerre, qu’il raconte ce que signifie vivre sous les bombes, dans l’incertitude du lendemain, et ce que ça voulait dire pour eux prier à ce moment là.
Et vous, jeunes gens, ne vous plaignez pas si vous ne trouvez pas sur la table une nourriture abondante samedi prochain, remerciez plutôt vos parents pour ce qu’ils vous proposent de faire ; mieux encore, exigez d’eux qu’ils vous expliquent les raisons pour lesquelles ça vaut la peine de vivre sur une terre trop souvent marquée par des guerres et la violence.
Ensemble, à table, priez ! Priez pour les familles de Syrie, pour les enfants qui meurent chaque jour en raison de la haine et de la famine, pour les gouvernants appelés à trouver le chemin de la paix et de la non violence.
La lecture d’un psaume ou d’une page de l’Évangile, une dizaine de chapelet, une prière spontanée exprimée à voix haute, un simple chant (…), que chaque famille choisisse la manière qu’elle connaît le mieux pour intercéder, et ainsi vivre pleinement ces heures, entre le mystère du mal qui marque notre histoire, et le Dieu de la paix qui la purifie et la sauve.
Merci !
Saint Antonio-Maria Zaccaria

Ce prêtre italien, né à Crémone en 1502, a regroupé autour de lui quelques prêtres zélés et aussi des couples pour une vie évangélique commune, fraternelle avec une mission s’inspirant de celle de Saint Paul.
Ce petit groupe pris le nom de « clercs réguliers de Saint Paul » mais est plus connu sous le nom de Barnabites en raison de l’église saint Barnabé où il commença son apostolat.
Pour plus d’infos : le site des Barnabites ou l’article « Clercs réguliers de Saint-Paul » sur Wikipédia.
Voilà quelques similitudes avec nous… Et cela avant la Réforme conciliaire de Trente !
L’Esprit souffle…
Fête de Saint Pierre & Saint Paul

Aujourd’hui 5e anniversaire de la reconnaissance des Statuts et Charte de la Fraternité !
Belle fête à tous !