40 jours vers la Vie

En ce Mercredi des Cendres, nous sommes invités à tourner notre être, par le jeûne et la prière, vers Dieu. 40 jours d’un long cheminement intérieur pour donner à notre être une autre tournure…

C’est donc allègrement que nous avancerons dans le désert sandales aux pieds, ceinturés par la Parole de Dieu à chaque heure du jour, la laissant devenir pour nous comme un ombrage reposant, appuyés sur la prière des frères et soeurs aux heures de découragement…

Mendiants quotidiennement notre pain pour la route, affamés de sa présence consolante ! Assoiffés de l’eau vive…

Nouvel exode, nouvel itinéraire… Pour un renouveau de l’Esprit en nous !

Vie consacrée pour la Joie !

Je voulais vous dire un mot, et ce mot, c’est la joie. Partout où il y a les consacrés, il y a toujours de la joie !

Ci-dessous (cf. ce document) une belle reprise des propos du Pape sur la vie consacrée mais qui peut aider à méditer… quelles que soient les manières de donner nos vies au Christ et au monde.

Bonne lecture !

Appels

En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons.

Jésus appelle… choisit… institue… envoie… partage la force de guérison et de relèvement qu’il détient de son Père.

Prions pour que nous soyons attentifs aux appels du Seigneur :

Donne-moi, Seigneur, qu’en ce jour, je réponde à tes appels, et découvre ton visage en mes frères et soeurs. Que ton Amour et ta Volonté s’établissent en moi, et au coeur de notre Fraternité. Que nous soyons sanctifiés dans notre vie de baptisés, assidus à la prière, disposés à l'écoute de ta Parole, fortifiés dans notre simplicité de vie et dans la joie fraternelle.

« L’on ne peut pas aimer le Christ, si l’on n’aime pas l’Église » pape Paul VI

Cette affirmation du Pape Paul VI semble rude ! Mais en cette Semaine de Prières pour l’Unité des Chrétiens, elle a le mérite de nous interpeller. Car cette division des chrétiens est toujours une blessure. En ces temps où beaucoup appellent à l’unité, il serait bon de balayer devant nos portes d’églises et de communautés…

Bien entendu, nous ne sommes pas directement coupables des déchirements du passé. Le pape et les théologiens de toutes confessions n’ont qu’à trouver des solutions… dirions-nous hâtivement. Certes. Mais ne sommes-nous pas responsables de ce que demain sera ? Du visage de fraternité - mot un peu oublié ces temps-ci - que nous donnerons en étant unis ?

Je me souviens d’un bref passage à Taizé, en Bourgogne, et d’une rencontre avec le frère Roger. Aux questions naïves des séminaristes que nous étions, moi et mes confrères d’année de formation, il nous répondait avec un large sourire, les yeux lumineux, qu’il nous fallait regarder le Christ. « C’est lui le centre. Et si l’on veut se rejoindre, dialoguer, il nous faut tous fixer le centre qu’est le Christ, qui nous attire à Lui. » Il ajoutait : « si nous passons trop de temps à regarder nos divisions, nos blessures, nous perdons de vue le Christ, qui unit, qui rassemble. »

Ce conseil vaut aussi pour nos propres vies, notre propre communauté paroissiale !

Demandons alors l’Esprit Saint pour unifier nos vies dans l’Amour, pour que nos communautés chrétiennes avancent en vérité dans la Foi, et, nous, dialoguons dans l’Espérance.

« il blasphème »...

Voici ce que disent les scribes en réaction aux paroles de Jésus sur le paralytique ! (cf. Évangile selon S^t Marc 2, 1-12)

D’une actualité certaine… !!

Mais une fois de plus, Jésus révèle l’hypocrisie et la cécité de certains. « Qu’est ce qui est plus facile à dire… » poursuit-il. Dire la Vérité, par une parole qui relève, qui libère l’homme de ses fragilités, de ses enchaînements intérieurs… Ou parler pour parler… pour ne rien dire de neuf… ??

Lui, le Verbe fait chair, l’expression de la libération qu’apporte Dieu quand il sauve, ne se paient pas de mots. Il tranche certes le débat stérile en remettant l’homme debout, intérieurement et extérieurement.

Il ne blasphème pas, il respecte la dignité de l’autre.

« Voeux... »

En cette période de nouvelle année, nous échangeons les uns et les autres des voeux de joie, de paix, de santé, de bonheur. Nous exprimons ainsi nos souhaits de bons moments, d’une belle année pour les uns et les autres.

Lors de la messe du 1^er janvier, fête de Marie, Mère de Dieu, nous avons entendu, dans le Livre des Nombres (Nb 6, 24-27) la belle bénédiction de Dieu à Moïse :

Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »

Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et moi, je vous bénirai.

Voilà avec d’autres termes, ceux de la bénédiction, ce que je demande à Dieu pour chacun de nous en 2015.

Tout en nous rappelant que la bénédiction de Dieu s’arrache parfois après de dures heures de luttes ou d’épreuves (relire Genèse 18, 17-33 ou 32, 24-33) !! Car il nous faut donc aller avec confiance et insistance, user de patience et de résistance auprès de Dieu en ces premiers jours de 2015, non pour obtenir les voeux formulés, mais acquérir de Lui l’Esprit Saint.

Car donner l’Esprit Saint n’est pas une simple bénédiction, mais recevoir le Don de Dieu, la source de toute bénédiction.

Alors passons du simple « souhait » à une demande impudente habitée par un vrai désir : Vivre en Dieu chaque instant de 2015 !

Qui sait si nous ne serons pas exaucés ? même le 31 décembre prochain à 23 h 59 !

+P.François