Journal de bord d'un séminariste en Terre Sainte
Prémices d’une récollection...
Toute la vie de Jésus, sa manière d’agir avec les pauvres, ses gestes, sa cohérence, sa générosité quotidienne et simple, et finalement son dévouement total, tout est précieux et parle à notre propre vie. Chaque fois que quelqu’un se met à le découvrir, il se convainc que c’est cela même dont les autres ont besoin, bien qu’ils ne le reconnaissent pas… Parfois, nous perdons l’enthousiasme pour la mission en oubliant que l’Évangile répond aux nécessités les plus profondes des personnes, parce que nous avons tous été créés pour ce que l’Évangile nous propose : l’amitié avec Jésus et l’amour fraternel… Nous disposons d’un trésor de vie et d’amour qui ne peut pas tromper, le message qui ne peut ni manipuler ni décevoir. C’est une réponse qui se produit au plus profond de l’être humain et qui peut le soutenir et l’élever. C’est la vérité qui ne se démode pas parce qu’elle est capable de pénétrer là où rien d’autre ne peut arriver. Notre tristesse infinie ne se soigne que par un amour infini…
Unis à Jésus, cherchons ce qu’il cherche, aimons ce qu’il aime. Au final, c’est la gloire du Père que nous cherchons, nous vivons et agissons « à la louange de sa grâce » (Ep 1,6). Si nous voulons nous donner à fond et avec constance, nous devons aller bien au-delà de toute autre motivation. C’est le motif définitif, le plus profond, le plus grand, la raison et le sens ultime de tout le reste. C’est la gloire du Père que Jésus a cherchée durant toute son existence. Lui est le Fils éternellement joyeux avec tout son être « tourné vers le sein du Père » (Jn 1,18). Si nous sommes missionnaires, c’est avant tout parce que Jésus nous a dit : « C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit » (Jn 15,8). Au-delà du fait que cela nous convienne ou non, nous intéresse ou non, nous soit utile ou non, au-delà des petites limites de nos désirs, de notre compréhension et de nos motivations, nous évangélisons pour la plus grande gloire du Père qui nous aime.
Horaires de la Récollection de ce dimanche 18 mai au Centre Inter Paroissial de Donnemarie :
- 9 h 30 accueil
- 10 h Enseignement + temps perso de prière
- 12 h 15 déjeuner
- 13 h 30 Enseignement + temps perso de prière
- 15 h 30 Partage d’Évangile
- 17 h 15 fin et Messe à 18 h à l’église d’Everly
Une recette à base d’amour...
Je vis avec une absolue certitude... que Dieu, encore avant de nous créer, nous a aimés, d’un amour qui n’est jamais venu à manquer, et qui ne disparaîtra jamais.
Et dans cet amour, Il a accompli toutes ses œuvres et, dans cet amour, Il a fait en sorte que toutes les choses soient utiles pour nous, et dans cet amour notre vie dure pour toujours... Dans cet amour, nous avons notre principe, et tout cela nous le verrons en Dieu sans fin.
Christ est vivant ! Alléluia !
Oui, Christ est ressuscité des morts ! Il nous donne la vie et la vie en abondance !
En ce jour de joie pascale, une petite vidéo (en anglais, mais compréhensible) pour savourer avec délices que Jésus est vivant ! et que nous avons à aimer comme il nous aime !!
Tout est silence

Tout est silence en ce matin. Tout est en attente..
Il est enfermé dans les ténèbres de la mort…
Il est descendu aux enfers pour délivrer du sommeil ceux qui attendaient ce jour.
Oui, le grand souffle de la résurrection, dans quelques heures, jaillira pour nous aussi.
Quand Jésus leur eut lavé les pieds...

Le Maître se manifeste comme celui qui sert.
Le disciple pour entrer pleinement dans l’héritage du Maître doit lui aussi revêtir la tunique du serviteur. Humblement servir les autres. Se ceindre du tablier du Maître qui se met à nos pieds pour avoir la même hauteur de vue que lui.
C’est au signe de l’Amour que nous serons reconnus ses disciples.
Il faut passer par le désert
Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu… C’est là qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu… Il faut à l’âme ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé au milieu desquels Dieu établit en elle Son Règne et forme en elle l’esprit intérieur, la vie intime avec Dieu… la conversation de l’âme avec Dieu dans la foi, l’espérance et la charité… Plus tard, l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle… Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls ; c’est une source qui voudrait donner la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l’ayant pas : on ne donne que ce qu’on a. C’est dans la solitude, dans cette vie seule avec Dieu, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout le créé, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui…
Un certain désert est aussi nécessaire que l’eau est vitale au poisson. Car pour ceux dont la vie est d’aller à la rencontre du Tout Autre, le désert est le lieu de « l’accomplissement des promesses divines ». Le désert exprime une exigence de solitude et de silence où passe le témoignage rendu à l’absolu de l’unique nécessaire. Il y a là une gratuité qui rejoint celle du vase au col brisé dont le parfum se répand sur les pieds de Jésus. Le désert est gratuit, il n’est pas absurde. Seul l’amour peut le comprendre. Lui seul peut l’admirer pleinement parce que lui seul opère l’échange merveilleux en quoi le dénuement du désert, loin d’être néantisant, devient ouverture, l’anéantissement accueil, la pauvreté transparence aux symboles primordiaux : l’eau, le feu, la terre, le ciel, la lumière et cette gentiane perdue dans un creux de montagne.
Alors, à l’ombre du silence et dans l’« accroisement » du cœur, surgit, dense et drue et lumineuse, la Parole qui dit l’émerveillement de l’homme prolongeant celui de Dieu devant sa création.